Nechama d'Adin Steinsaltz

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Nechama d'Adin Steinsaltz
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Description

Nous avons tous une âme. Nous pouvons l’affirmer car nous en percevons l’existence. Il est difficile d’établir clairement à partir de quel moment nous découvrons notre âme. Certainement pas à l’âge de nourrisson, ni même lors de notre prime enfance. Néanmoins, c’est là une des premières choses que l’on perçoit, fût-ce imparfaitement. Un peu comme un enfant fait peu à peu connaissance avec son corps : au début, il distingue les parties les plus actives puis, avec le temps et l’habitude, sa sensation s’élargit. Un petit bébé discerne son corps au travers d’un mélange d’impressions de nature différente ; même s’il était capable de parler, il lui serait pourtant impossible d’exprimer à la perfection ce qu’il ressent, tout au plus un ensemble d’expériences isolées s’associant graduellement les unes aux autres pour former une certaine entité. Ainsi constate-t-il au départ l’existence de son ventre parce qu’il y a mal de temps à autre ; par la suite, grâce à sa vue ou à ses autres sens, il s’apercevra qu’il possède aussi des mains, des jambes et d’autres membres, jusqu’à ce qu’il parvienne à appréhender son corps dans son intégrité. Cependant, nous avons beau mener un dialogue permanent et empreint d’amour avec notre corps, au point de nous en occuper de manière quasi ininterrompue et parfois exagérée, ce dernier demeure largement une énigme à nos yeux. Certes, nous connaissons bien nos membres extérieurs, car nous les voyons et nous les touchons ; mais tel n’est pas le cas de nos organes internes que nous percevons, au mieux, de manière superficielle. Nombre de gens ignorent l’emplacement précis du cœur, et même, de manière surprenante, celui de l’estomac ou d’autres organes qu’ils méconnaissent totalement. Il en va de même à propos de l’âme : nous n’appréhendons pas immédiatement son existence de manière parfaite et cohérente mais plutôt au travers d’une accumulation d’expériences différentes comme l’amour et la haine, l’attrait et le rejet, la curiosité et le besoin d’apprendre ; ces dernières surviennent de façon indépendante et ce n’est que bien plus tard qu’elles s’associent les unes aux autres pour fonder cette sensation du « moi ». Tout individu, fût-il des plus simples, est en mesure d’établir une distinction entre son « moi » corporel qui constitue une part de son existence et celui, plus profond et plus personnel, qui se rapporte à son âme. Cependant, à l’instar de la connaissance de notre corps, celle de notre âme passe avant tout par des expériences situées à l’extérieur de notre personne, tandis que les aspects intimes de notre être restent bien plus flous. Même les gens d’une certaine maturité n’en ont qu’une idée partielle et demeurent en général incapables d’en donner une définition claire. Nous percevons notre âme bien avant que nous puissions lui donner un nom. À n’en pas douter, un bébé doit d’abord grandir avant de définir clairement son propre corps et, a fortiori sa propre âme. En effet, ce qui vit au plus profond de nous ne se révèle que dans des situations particulières et de manière toujours incomplète, sans que nous puissions en saisir le sens global. Nous avons pourtant conscience de tout cela même si les mots pour l’exprimer ne nous viennent que plus tard. C’est ainsi que nous ressentons notre âme avec la même certitude que nous palpons notre corps, même si nous ne savons pas grand-chose à son propos. Au cours des générations, on a souvent essayé de localiser l’âme, tout au moins son « centre ». Les Grecs pensaient qu’elle était concentrée dans le diaphragme. La Torah précise quant à elle que « le sang, c’est la néfech » (Deutéronome 12, 23), sachant que le terme néfech (normalement « l’âme », en hébreu) est d’ordinaire ici traduit par la vie. On a pu en déduire que le cœur était non seulement au centre de la vie physique, mais constituait aussi le point focal de l’âme. Aujourd’hui, après que de nombreuses générations ont réfléchi au sujet, on conclut que l’âme réside dans le cerveau. Toutes ces tentatives ne représentent cependant que des efforts de l’être humain pour résoudre une énigme à propos de l’emplacement de l’âme dans telle ou telle partie de notre corps. Mais les philosophes et autres érudits savent bien que toutes les solutions proposées n’ont qu’un intérêt linguistique. Même ceux qui désignent le cœur ou le cerveau comme le siège de l’âme sont conscients que ces organes ne sont rien d’autre que des morceaux de chair et qu’ils ne peuvent point, par conséquent, se confondre avec l’âme. Tout au plus constituent-ils un point de contact avec elle.

Adin Steinsaltz - Even-Israël est né à Jérusalem en 1937. Il a traduit le Talmud de l'araméen à l'hébreu et vient d'achever cette œuvre monumentale après quarante-cinq années de travail au travers de quarante-cinq volumes. Riche d'une vaste culture scientifique et philosophique, Adin Steinsaltz est considéré comme l'une des grandes figures du judaïsme de notre temps. Il a écrit une soixantaine de livres. Nombre de ceux-ci ont été traduits dans plusieurs langues dont, bien entendu, le français tel Introduction à la Cabbale. La Rose aux treize pétales ou, plus récemment, Introduction à l'esprit des fêtes juives. Une année pleine de vie (Albin Michel), Personnages du Talmud, Laisse mon Peuple savoir (Bibliophane) ou encore Mots Simples (Avant-Propos).

 

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